Préserver l’eau et le sol

FAVORISER LA VIE DU SOL GRÂCE AUX COUVERTS VÉGÉTAUX
Entre deux cultures, l’agriculteur ne laisse pas le sol « nu » et va faire pousser une interculture composée le plus souvent d’un mélange de plantes (moutarde, féverole, radis, trèfle, vesce…) pour favoriser la vie du sol et la présence des lombrics. Ces vers de terre sont notamment utiles pour leur travail d’aération des sols.
Cette pratique permet de maintenir une couverture du sol pendant l’hiver pour préserver sa fertilité et éviter les pertes en nutriments causées par les pluies (phénomènes de lessivage et ruissellement). Elle limite aussi les opérations de travail mécanique du sol qui contribuent à le fragiliser (tassement des sols, érosion).
PRATIQUER LA ROTATION DES CULTURES POUR PRÉSERVER LA FERTILITÉ DES SOLS
Le producteur prévoit une rotation de ses cultures pour limiter le développement des parasites (champignons, bactéries), des maladies, des insectes nuisibles (dits « ravageurs ») et des mauvaises herbes. Le changement de culture permet aussi de préserver la fertilité du sol. En effet chaque culture puise dans le sol une quantité différentes de nutriments, qui sont nécessaires à son bon développement.
La culture de la pomme de terre revient tous les 6 ans en moyenne sur une même parcelle. Les cultures généralement présentes dans la rotation des pommes de terre sont : les céréales, les légumes, les betteraves sucrière et le colza.


UTILISER LA RESSOURCE EN EAU DE MANIÈRE RAISONNÉE AU CHAMP
Durant son cycle de culture, la pomme de terre a des besoins essentiels en eau, notamment lors de la phase de grossissement des tubercules qui survient en été. Les producteurs disposent d’outils de mesure, par exemple des sondes plantées dans le sol, qui permettent de connaître quotidiennement le taux d’humidité de la terre.
Si le taux est trop bas pour assurer le bon développement de la plante et des tubercules, le producteur irrigue sa parcelle en utilisant du matériel de précision pour un apport ciblé de l’eau à la plante et selon ses justes besoins.
UTILISER l’EAU DE MANIÈRE RAISONNÉE AU CENTRE DE CONDITIONNEMENT
Certains centres de conditionnement disposent d’équipements pour récupérer les eaux de pluie (sur le toit de leurs bâtiments par exemple) afin de laver les pommes de terre. L’eau stockée permet de faire un premier lavage, puis les eaux sales sont acheminées vers des bassins de décantation pour être purifiées.
L’eau claire récupérée de ces bassins est recyclée et peut donc servir à nouveau. Un dernier lavage est effectué à l’eau du robinet afin de proposer des pommes de terre prêtes à cuisiner à la maison.

LA ROTATION ET LES COUVERTS EXPLIQUÉS PAR UN PRODUCTEUR
David, producteur engagé, nous confirme l’importance des couverts végétaux et de la rotation des cultures pour récolter des pommes de terre de qualité, tout en préservant le sol.
Préserver l’eau, le sol… et la faune !
Les différentes espèces qui peuplent nos champs ont un rôle clé dans l’itinéraire de culture de la pomme de terre. Assurer leur diversité et leur multiplication est donc capital !
